► INTRODUCTION
La position de pilotage est primordiale lorsqu'il s'agit de piloter sur circuit. Votre réactivité dépendra directement de votre position et vous permettra de favoriser une gestuelle adéquate par rapport au volant et aux changements de vitesses.
La plupart des voitures à vocation sportive sont équipées d'un siège conducteur enveloppant (type baquet) ayant l'avantage d'offrir un maintien latéral et une assise optimisés.
S'agissant de voitures destinées exclusivement au circuit et en dehors des monoplaces (où le peu de place rend souvent la position de pilotage très ''particulière''), on adapte la structure et les matériaux du baquet ainsi que la position de pilotage en fonction de la morphologie d'un individu et de son champs de vision.
Dans les deux cas, on essaie toujours d'avoir un siège au plus proche du centre de gravité de l'auto.
► UNE SEULE POSITION : LA VÔTRE !
Sur une sportive et une GT où le réglage de l'assise et du dossier demeure possible, il convient de prendre tout le temps nécessaire à trouver la meilleure position en fonction de l'emplacement du volant et de la visibilité désirée.
Après vous être installé, commencez par littéralement ''faire corps'' avec le siège, en plaquant parfaitement votre dos et votre bassin au fond de celui-ci. La raison est simple : c'est votre colonne vertébrale - riche en terminaisons nerveuses – qui va vous permettre de ressentir et d'envoyer à votre cerveau et votre oreille interne des informations dynamiques sur les réactions de votre voiture. Plus la surface de contact avec le siège est importante, plus les neuro-senseurs renverront d'informations...
Une fois calé, essayez alors de débrayer d'accélérer à fond tout en ajustant votre position de telle sorte que vous ayez un angle de flexion au niveau du genou gauche en phase de débrayage ou d'accélération. La jambe ne devra donc pas être tendue.
Pour le buste, restez calé au fond de votre siège, allez chercher le sommet du volant, qui est le point le plus éloigné du dossier. Comme cela a été réalisé juste avant avec le genou gauche, essayez de maintenir un angle de flexion au niveau des coudes.
Lorsque vos mains sont en position 9h15 sur le volant, l’angle formé entre les bras et les avant-bras doit être d’environ 90° à 120° (voir photo ci-contre).
Cette position permet d'éviter une position de bras dite ''tendue'' synonyme de fatigue à court comme à moyen terme. Cette tension musculaire engendrerait par la même occasion une perte de sensitivité par rapport aux informations reçues depuis la colonne de direction vers le volant.
Vérifiez qu'en tournant le volant vers la gauche ou vers la droite, vos épaules restent ''collées'' au siège. Si tel n'était pas le cas, revoyez votre position : harnais ou pas, vous auriez tendance à vous avancer et à perturber immédiatement votre équilibre sensoriel dans une phase importante du pilotage déjà perturbée par la force centrifuge.
Votre jambe droite devra pouvoir se mouvoir librement en passant du frein à l’accélérateur sans que le genou n’atteigne la colonne de direction ou le volant. Comme pour les bras, on évitera une position tendue de chacune des jambes…
Lorsqu'il n'est pas utile à l'embrayage ou au freinage, votre pied gauche devra toujours être sur le repose-pied à gauche de la pédale d’embrayage (voir article utilisation du pied gauche).
Votre talon droit devra être placé en face de la pédale de frein pour garantir une pression de freinage maximale si nécessaire et c’est ce même talon qui servira de point de pivot pour que la pointe de votre pied puisse appuyer sur l'accélérateur.
Dernier point important, vérifiez que cette position vous permet le meilleur angle de vision vers l'avant (gestion de la trajectoire) et les côtés (gestion du dépassement et des placements sur la piste).
Pour la petite histoire, la position de conduite dans les monoplaces de Formule 1 de dernière génération est quasi-couchée.
Les pieds sont au niveau de la tête voire au-dessus, la vision n'a rien de panoramique et se limite à quelques centimètres au dessus du volant (lorsqu'il faut coller son adversaire pour tenter un dépassement ça n'est pas ce qu'il y a de mieux) alors que les mains touchent les jambes lors des virages les plus serrés.
La vidéo ci-dessous du pilote de Formule 1 Nico Rosberg illustre parfaitement le propos de cet article.